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Ideologues et doctrinaires qui nous pourrissent la vie


 

  1. Une doctrine


    Une doctrine est un système de principes ou de croyances privilégiant certaines valeurs. Les grandes doctrines sont des manières de se situer par rapport à ces valeurs. Toute doctrine se situe en effet par rapport à la raison (qui définit le vrai ou le faux) ; par rapport à la morale (qui définit le Bien et le Mal) et par rapport à la sensibilité (qui définit le Beau et le Laid). Chaque doctrine apporte sa réponse sur ces problèmes. Ce faisant, elle définit une vision du monde privilégiant des règles de connaissance, une explication de l'existence et justifiant des actions. Les doctrines se déterminent par rapport à un ensemble d'axes fondamentaux précisant leurs valeurs de référence.



Rosace des doctrines

2- L'idéologie


De la doctrine, on passe facilement à l'idéologie qui est l'organisation en système théorique des idées d'un groupe sur la conception de la société et du monde. Comme la doctrine, l'idéologie est une construction intellectuelle qui sert à expliquer et justifier une conception du monde et les conduites afférentes, c'est‑à‑dire finalement à justifier des valeurs sous-jacentes. En tant que « système de principes », l’idéologie est constituée comme une axiomatique qui va chercher à expliquer tout phénomène à partir de ses axiomes. L’idéologie porte en elle une explication du réel et par là satisfait à sa manière le besoin de comprendre et de savoir. Une idéologie comporte des principes dogmatiques qui définissent ce qui existe (les choses sont ainsi) ; elle comporte des principes moraux qui définissent le bien et le mal ; elle comporte enfin des principes qui prescrivent des conduites (il faut faire comme cela). Que surgisse un événement politique, social ou professionnel et les différents acteurs sociaux d’idéologies différentes y verront des choses différentes. Là où le patronat voit une atteinte à la liberté d'entreprendre, les syndicats voient une protection des droits des travailleurs. Grâce à l’idéologie et à l'explication qu'elle peut fournir tout s'explique. « L'individu détient une grille qu'il lui suffit d'appliquer sur la trame de l'histoire actuelle pour lire en clair ce qu'elle signifie » (Jacques Ellul, Propagandes,1962). Ainsi donc, un idéologue va agir en fonction des principes de son idéologie. Il a une vision particulière des faits ; il énonce ses propres jugements de valeur et ne peut pas se rendre compte qu’ils sont biaisés et il va agir en fonction de ses propres règles d’action.


3- Les partis politiques extrémistes


Tous les partis politiques se définissent par rapport à une idéologie. Dans un parti, il y a grosso modo les sympathisants, les modérés et les dogmatiques. L’adepte d’un parti peut devenir un « doctrinaire » qui soutient avec intransigeance ses principes idéologiques. Ces principes idéologiques fonctionnent comme des exigences vitales : « il faut… », « on doit… » … permettre à tout prix leurs réalisations. Un tel idéologue pense détenir la vérité. Il n’a aucun doute et il rejette, plus ou moins violemment, les critiques et les faits qui s’opposent à ses idées. Il ne sait pas – ou ne peut pas, compte tenu de sa fermeture intellectuelle – prendre en considération des arguments contraires à ses convictions. Il ne sait pas dialoguer. Il est « psychorigide », c’est-à-dire qu’il a un esprit fermé à toute nouvelle idée. Le dogmatisme est consubstantiel, à l’obsession, à l’intégrisme, au fanatisme et au radicalisme. Tous ces désordres mentaux sont de même nature : ils reposent sur la force démesurée d’un impératif vital inscrit dans le psychisme.


Les partis extrémistes rassemblent plutôt des personnes qui ne sont pas satisfaites de la société dans laquelle ils vivent et des conditions de vie qui leurs sont faites. Pour ces personnes leur insatisfaction vient essentiellement soit d’un conditionnement idéologique familial, soit de frustrations, d’échecs, de déconvenues, d’humiliations, de rejets, d’ambitions détruites… diversement essuyés. Ces ratés de la vie n’ont pas pu être dépassés, contournés, transformés en apprentissages fructueux. Ils rentrent donc dans la grande catégorie des individus ayant du ressentiment. Ils veulent donc « changer les choses » (c’est là leur règle de vie essentielle) et, en conséquence, ils ont leurs bouc émissaires désignés, ceux qui empêchent cette transformation : les institutions « oppressantes », les riches, l’immigration, les lois (le droit du sol), la mondialisation et le libre-échange, l’Union européenne, les délinquants étrangers…  Ils deviennent alors adeptes d’une idéologie radicale.


Sur le site du parti politique « La France Insoumise » vous trouvez les principes de l’idéologie de ce groupe, idéologie qui  : « promeut l’émancipation globale de la personne humaine, la souveraineté populaire par la participation citoyenne, la justice sociale, la laïcité, l’écologie, la solidarité interne concrète, les méthodes de l’éducation populaire, l’harmonie entre les êtres humains et leur écosystème… (qui s’oppose) aux politiques libérales dominantes lesquelles conduisent au délitement des sociétés… et aux comportements violents, sexistes, racistes, antisémites ou LGBTIphobes… ». Ce sont de beaux principes humanistes qui se délitent très vite devant la pression exercée par la société ambiante laquelle continue sur sa lancée en cherchant seulement à se perfectionner. Pour ces dogmatiques, la société libérale, en particulier, et ses marqueurs symboliques, deviennent alors instantanément des éléments maléfiques qu’ils faut combattre et annihiler (les riches, les succursales de banques et de marques de voitures de luxe, les marchés financiers, les sièges des sociétés Microsoft, Apple, Amazon, Google, Disney, MacDonald…) et donc, tout ce qui vient des USA, parangon de la société libérale (notamment l’OTAN, le FMI…). À l’inverse tous les pays opposés « aux Américains » (le Venezuela, Cuba, la Palestine…) sont bien vus et définis comme « amicaux ». Pour eux également, la « souveraineté populaire » et « l’émancipation globale » ne s’accordent évidemment pas avec les lois actuelles et la démocratie représentative. Il faut donc changer le système politique (ils « travaillent activement à une modification des règles incompatibles avec leur programme politique »). Ils pensent y arriver en organisant le chaos social complet, lequel doit régénérer la communauté nationale, pour cette finalité parfaite, les « comportements violents » sont admis…


Conclusion


Les partis extrémistes introduisent dans l'espace public des exemples et des valeurs néfastes fondés sur l'opposition, la critique systématique, l'intransigeance, l'intolérance... Ils entrainent toute la société vers le conflit. La violence qu'ils prônent prend différentes formes : insultes, provocations, montages malveillants, dénonciations fausses... Ils aggravent largement le climat délétère dans lequel nous baignons.

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